• Côté cour ≡ Leandro Avalos Blacha

    Côté cour Leandro Avalos BlachaSalon du livre de Paris 2014

     Côté cour

    Leandro Ávalos Blacha

    Éditions Asphalte

    2013

     

    Prêté par Alice de Ça sent le book

    Côté cour, qui réunit cinq petits contes cruels qui se déroulent dans un même quartier argentin, met en scène une bande d’illuminés monstrueux, grotesques et fantaisistes.

    « Ce sont de véritables fauves1 »

    Le Dr Braille, outre soigner les gens et débarrasser les cadavres de chez ses voisins, se livre à des petites expériences en sous sol. Son assistante Dina n’est pas très rassurée mais il n’en a que faire. Comme il aime les poupées hyper réalistes, il lui faut des visages humains, des vrais ! Aussi son passe-temps se résume à couper des têtes aux cadavres ou aux gens malades du quartier pour faire des réductions de tête, comme le faisaient certaines tribus d’Amérique du Sud. Avec minutie et patience, il confectionne ses poupées aux petites têtes humaines et les offre aux enfants du quartier. Imaginez la réaction des enfants devant leur poupée à la tête du défunt voisin… Qu’il est généreux, ce Dr Braille !

    Mais un jour, il ramène dans les cages de son sous-sol une petite fille infectée. Avant de la tuer, il veut faire une petite expérience...

    Mon avis

    Avis aux réfractaires des nouvelles, ne passez pas votre chemin ! Côté cour est composé de cinq nouvelles liées les unes aux autres puisqu’elles se passent dans le même quartier, surveillé par la tour Phonemark. Dans l’univers de Leandro Ávalos Blacha, Phonemark, c’est à la fois la police, l’immobilier, la téléphonie et la télévision, un peu comme Bouygues Télécom sous l’ère Sarkozy.

    Sous l’œil totalitaire de Phonemark, à cause des prisons surpeuplées, les délinquants sont mis en cage  chez les particuliers qui sont payés pour ce service. La valeur humaine se désagrège, la violence est sublimée en spectacle.

    Dans Côté cour, on croise beaucoup de monstres, que ce soit des monstres à l’état pur comme des zombies, des créatures étranges ou enchanteresses, mais aussi de gros salopards tout à fait humains. Et c’est cette galerie de personnages excentriques, combinée à des chutes féroces et au ton distancié, qui fait de Côté cour un super moment de lecture avec une playlist de l’auteur à la clé.

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    1. Page 63.

     

    Côté cour

    (Medianera, titre original)

    Leandro Ávalos Blacha

    Traduit de l’espagnol (Argentine) par Hélène Serrano

    Éditions Asphalte

    2013

    160 pages

    15 euros

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Mars 2014 à 13:27
    Sandrine

    Je ne l'ai pas lu celui-là, mais ce Dr Braille me tente bien. Le recueil a l'air dans la lignée du précédent roman sorti chez Asphalte (quelle excellente maison !).

    2
    Jeudi 20 Mars 2014 à 15:38

    Je n'ai pas lu le premier, mais pourquoi pas !

    3
    Jeudi 20 Mars 2014 à 16:27

    Encore un livre à lire, décidément cette littérature est d'une grande richesse

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